Les ruines du Tikkun (7100 - 7500)

À l’aube d’une nouvelle ère, après la dévastation quasi-totale de la Création, les élohim ont tout à reconstruire. Les survivants qui ont connu l’âge d’or, voire l’aube du Tikkun, sentent un poids lourd sur leurs épaules, alors que leurs efforts faits des millénaires durant semblent être réduits à néant. La séparation d’EL inquiète les élohim, qui s’attendent à tout moment à la mort absolue.

Malgré la peur ambiante, les Fitz survivants cherchent à s’imposer comme leaders des royaumes détruits. Des conflits territoriaux et politiques émergent. Les domaines de chacun se divisent alors que les élohim essayent de reconstruire leurs cités et leurs dynasties. Les chorales se reforment, clamant chacune être le renouveau de l’Ecclésia, de l’Institut, du Ministère, etc. Sans les trônes et avec un réseau EL parcellé, la communication et la surveillance est impossible. Le chaos s’installe dans les lambeaux de la société élohienne.

Les stocks de cristal, seule ressource utilisée pour tout reconstruire et produire des azohim, deviennent cruciaux. Les vertus de Sandalphon s’évertuent à les distribuer équitablement parmi tous les royaumes divisés. Mais la discorde ambiante ralentit et perturbe les chaines d’approvisionnement. Les expéditions minières sont encore menacées par les dégâts de la guerre. Les azohim, très peu nombreuses, s’arrachent littéralement. Des nids entiers sont envahis par des élohim pour kidnapper les malheureuses et les forcer à se reproduire avec eux. 

C’est en voyant ces actes abominables se produire qu’une partie des Fitz se mettent enfin d’accord pour se réunir et rétablir l’ordre. EL étant inaccessible, els se tournent vers le dernier primordieu survivant pour arbitrer leurs conflits.

L’ascension du Grand Architecte (7500)

Après la fin de la Seconde Brisure, le Grand Architecte est le seul primordieu survivant. El a été enfermé dans le Palais d’Argent de Shemesh, capitale de Tiphéreth, par ses propres enfants : Aradim et Padmilia Fitzarch, peu de temps avant la sortie d’Atik Yomin et la mort du Porteur de Lumière. Els ont directement désobéit aux ordres de leur père, qui voulait combattre jusqu’au bout, afin de préserver sa vie, sa graine. 

L'emprisonnement du Grand Architecte par ses propres enfants, bien que destiné à préserver sa vie, devient une source de tensions. Les Fitz insistent pour obtenir des audiences avec le primordieu, mais les Fitzarch refusent. C’est finalement Satanachia Fitzor qui, parvenant à dominer Aradim et Padmilia, entre enfin en contact avec le Grand Architecte. El le découvre très instable émotionnellement, déchiré par une colère et un chagrin légitimes. 

La survie du Grand Architecte en tant que dernier primordieu est à la fois une source d'espoir et de discorde. Certains élohim le voient comme leur nouveau souverain, tandis que d'autres remettent en question sa capacité à les guider, compte tenu son état dégradé. Sandalphon envoie son fils, Chakra Varti, prendre soin du dernier primordieu. 

L’autorité du Grand Architecte fait débat parmi les Fitz en conflit. Mais face aux violences incessantes, la majorité d’entre eux décident de nommer le Grand Architecte comme souverain des Cieux par intérim, le temps de reprendre contact avec EL et les royaumes supérieurs. Un processus d’arbitrage commence.    

La création des archanges (7598)

Alors que le Grand Architecte est porté au trône des Cieux par les Fitz, ces derniers se réunissent au Palais d’Argent, prêts à solliciter les faveurs du nouveau souverain. Le Grand Architecte, excédé par ce qu’el découvre, réprimande violemment les Fitz. El s’entoure de Satanachia et de Gadreel et décide d’organiser une sélection des nouveaux souverains des cieux. 

Malgré la dévastation absolue, le Grand Architecte comprend qu’il faut continuer à envoyer des âmes vers EL, car le Grand Dessein doit continuer. El décide donc de sélectionner les souverains des royaumes quasiment uniquement en fonction du plan qu’els proposent pour reprendre le Grand Dessein. Par la suite, ces sept élohim se réunissent avec le Grand Architecte, accompagné de Satanachia et Gadreel, au centre d’une assemblée majoritairement composée d’anges. Là, els choisissent ensemble les souverains des grands domaines, des régions des royaumes, suivant toujours en premier les intérêts du chemin des âmes. La rumeur raconte cependant que Satanachia est le faiseur de roi dans ce processus. El utilise ses dons de divination pour conseiller le Grand Architecte. Les candidats font donc tout pour attirer ses faveurs. 

Pour assurer la loyauté des souverains élus, le Grand Architecte leur donne sa bénédiction et fait d’eux des archanges. Ces derniers forment alors un nouveau chœur, destiné à gouverner. Bien qu’étant issus de la hiérarchie classique des élohim, les archanges possèdent en plus de leurs capacités de base de nouveau pouvoirs inspirés de ceux des anges et des principautés. Els sont dotés d’une aura subjugatrice, qui force le respect, l’admiration et l’obéissance de leur peuple élohien. Leur puissance est décuplée. Par cette autorité, els parviennent à rétablir l’ordre dans les royaumes inférieurs, qui se reconstruisent peu à peu. Prudents, les archanges-roi, princes, ducs, barons, épousent de nombreuses azohim pour assurer leur descendance et préparer leurs héritiers en cas de décès. En effet, les incursions des démons de l’Abysse reprennent doucement mais sûrement. 

Alors que les archanges s’installent au pouvoir, els demandent au Grand Architecte d’en nommer des milliers au sein de leurs dynasties. Els s’élèvent au-dessus du peuple, soumit sans distinction de chœur. Une nouvelle classe de nobl’ailes se créent, non plus fondée sur leur proche parenté avec les primordieux, mais sur la bénédiction de l’archangélat. Mais le Grand Architecte n’en a cure. El bénit les élohim qu’el juge les plus compétents pour gérer la reconstruction des royaumes et des routes célestes. El refonde la Guide des Architectes, maintenant dominée par les archanges. À Malkouth comme ailleurs, le travail des âmes reprend. 

Les sept Grands-Archanges 

Le Grand Architecte nomme sept archanges-roi pour les sept royaumes inférieurs :

Idiel de Hessed

La domination Idiel devient archange-roi de Hessed. Éduqué dans la Pythia, el utilise ses dons de divination pour planifier la reconstruction des îles célestes et des routes des âmes, convainquant par ses plans le Grand Architecte el-même. Mais après son accession au trône, sa priorité devient de rétablir le Ministère. Idiel est un des rares élohim des royaumes inférieurs ayant aperçu Atik Yomin juste avant sa frappe sur l’Abysse. Derrière une façade assurée, Idiel cache un profond traumatisme lié à l’aura terrifiante du partzuf. El voit dans le futur le surgissement de géants qui détruiront la Création. Voyant un conflit au loin de ses divinations, Idiel focalise son attention sur les dominations martiennes, les oracles guerriers aux pouvoirs indicibles. Idiel s’entoure de ces guerriers et bâtit pour eux des flottes surarmées et des forteresses rivalisant celles de Guebourah. Voyant la paranoïa d’Idiel grandir et dévorer lentement la reconstruction de Hessed, Satanachia se rend auprès d’el pour calmer ses peurs. Mais rien n'y fait. Pour satisfaire Idiel et maintenir l’ordre, Satanachia demande à Gadreel, grand général des Cieux, de parrainer officieusement Idiel et son royaume. La présence du guerrier de légende rassure Idiel et permet à Hessed de se remettre sur la bonne route. 

Lemnel de Guebourah

La puissance Lemnel devient archange-roi de Guebourah. Dès sa prise de pouvoir, Lemnel fait face à l’opposition de plusieurs généraux célestes rivaux. Ces derniers ont été écartés par le Grand Architecte, alors qu’els sont des descendants plus directs de l’Ordre des Astres, et donc plus puissants que Lemnel. Malgré la bénédiction du Grand Architecte, els refusent de reconnaître l’autorité de Lemnel. L’archange, alors qu’el devrait se focaliser sur la reconstruction, doit alors affronter ses adversaires sur le ciel de bataille dans un grand jugement par combat. Ce rituel datant du Haut-Tikkun, souvent utilisé pour arbitrer des conflits au sein de la Milice de Guebourah, est invoqué par les adversaires qui pensent pouvoir facilement vaincre Lemnel. Se sachant menacé, Lemnel contacte Satanachia qui intervient alors discrètement pour aider l’archange. Grâce à ses secrets d’oracle guerrier, Satanachia transforme Lemnel et ses troupes en véritables machines de guerre. Face à ce déploiement de force, les généraux rivaux se soumettent. La reconstruction peut enfin commencer entre les dunes du Gueb. Olympus, le sanctuaire de Madim, est réduit à l’état d’une caldéra fumante. Transformé par Satanachia, Lemnel va rebâtir le volcan de ses mains, démontrant ainsi une fois pour toutes sa suprématie. 

Aradim de Tiphéreth

L’ange Aradim devient archange-roi de Tiphéreth. Le royaume, au-delà du Palais d’Argent, n’est plus qu’une décharge d’épaves immenses. Les anciens mondes fleurs qui accueillaient les ruches des trônes gisent dans l’espace. Inventeur des Sanctuaires, Aradim possède une connaissance certaine de l’architecture élohienne et cherche à rebâtir les mondes d’or et d’argent de Tiphéreth tels qu’els étaient lors de l’âge d’or. Cependant, les structures ne tiennent pas. Aradim découvre rapidement que le royaume entier dépendait des thaumaturgies des trônes. La reconstruction des cités prend alors un nouvel aspect. Les élohim assemblent un peu au hasard les ruines entre elles et s’installent dans ces structures. Mais dans cette humble entreprise, des accidents surviennent. Des élohim se retrouvent téléportés d’un instant à l’autre sur des distances cosmiques rien qu’en passant une porte anodine. Plus grave, des chorales entières disparaissent brutalement entre les plis de l’espace-temps laissés par les trônes avant leur disparition. Il en est de même pour les âmes. Voyant ces incidents se multiplier, Aradim convoque des chorales de chérubins pour qu’els tracent des routes sécurisées. Mais ces derniers ne peuvent rien faire contre les anomalies existantes, qui semblent se multiplier accident après accident. Les élohim quittent alors Tiphéreth en masse. Le royaume redevient une ruine vide. Aradim reste auprès de son père dans le Palais d’Argent et continue de mener les travaux pour protéger les âmes en chemins. 

Sandalphon de Hod

Sandalphon reste roi de Hod et accepte la bénédiction de l’archangélat. Cependant, el se met à la recherche de Mercurion, le séraphin qui régnait sur le royaume lors du Haut-Tikkun. Après un long voyage, el parvient à capturer son essence et l’utilise pour donner naissance à un nouvel éloha : Méta-Mercurion. Ce fils miraculeux manie parfaitement le mercure, qui compose tout son être. Grâce à ses pouvoirs, qu’el transmet au peuple des vertus, el fait reconstruire les cités de Hod mieux que n’importe quel autre royaume. Pendant ce temps, Sandalphon organise tant bien que mal la logistique des royaumes inférieurs. Sans l’aide des trônes pour monitorer les chaînes d’approvisionnement, les vertus doivent inventer de nouveaux systèmes pour suivre les activités logistiques et commerciales. La Chapelle refondée se dédie à cette œuvre, ouvrant des offices dans tous les royaumes inférieurs, comme autrefois. Les archanges, qui doivent tout reconstruire, n’ont d’autre choix que de les accepter eux et leur aide, malgré le sentiment d’ingérence qui se fait parfois sentir. 

Guiel de Netzach

La principauté Guiel devient archange-roi de Netzach. Peu de temps après son accession au pouvoir, el doit affronter la fureur de l’océan du royaume. Les tempêtes s’y multiplient, le rendant inhabitable et inaccessible. Les cités de Netzach se construisent alors haut dans les airs, sur des structures portées par des toiles qui voyagent au fil du vent. La gouvernance de telles cités est complexe, notamment dans leur collaboration pour le Grand Dessein. Les sujets de Guiel sont éparpillés. Pour maintenir son peuple uni, Guiel part à la recherche d’élohim capables de maîtriser le vent. El forme un ordre de chérubins “navigateurs” qui tentent de reprendre en main les parcours des cités. Els apprennent tant bien que mal à maîtriser ou du moins influencer les vents célestes pour orienter activement les cités, vainquant ainsi partiellement le hasard qui les pousse dans des directions inconnues. Face aux caprices des éléments, la gouvernance de Netzach se décentralise. Guiel lutte pour maintenir son peuple uni en voyageant de cité en cité, utilisant ses pouvoirs d’archange et de principauté pour subjuguer les élohim qui se mettent à l’adorer. Ne souhaitant pas se prétendre un dieu, Guiel rappelle sans cesse la suprématie d’EL. Mais les élohim de Netzach le voient comme leur guide et prophète, dans leur lutte infinie contre les éléments. 

Nitel de Yesod

L’ange Nitel devient archange-roi de Yesod. La destruction de la Seconde Brisure a brisé toutes les structures de Yesod, libérant de leurs cages des visions sublimes, mais aussi cauchemardesques. Les élohim du royaumes sont obnubilés par des manifestations de beauté ou d’étrangeté : des aurores multicolores qui enflamment des mondes entiers, des chants qui font pleurer de joie comme de désespoir, des silhouettes plus ou moins familières semblant remonter des profondeurs du temps, dansant ou volant çà et là. Malheureusement, des visions démoniaques terrifient aussi les élohim du royaume. Des hordes d’ombres s'abattent sur eux, les emportant dans une terreur incontrôlable alors que le danger n’est qu’une vision. Ces manifestations ont toujours existé dans le royaume de Yesod. Cependant, elles n’affectaient non pas les élohim, mais les âmes, participant à l’élévation de leur conscience. À présent, ces visions sont hors de contrôle et perturbent les travaux et la vie quotidienne des élohim de Yesod. Nitel cherche donc à faire cesser ces cauchemars. El se tourne vers le Grand Architecte et selon ses indications, voyage dans le royaume pour retrouver le palais miroir, centre d’où le primordieu contrôlait autrefois le royaume tout entier. Nitel décide de réinvestir l’endroit avec des armées d’anges très éveillés. Une longue lutte commence pour affronter les périls du palais, dont dépend l’existence même de Yesod.

Siriniel de Malkouth

L’ange Sirinel devient archange-roi de Malkouth. Dès son arrivée dans le royaume, el s’empresse de refonder les mondes-nids et de réunifier les mondes-fertiles sous son autorité. Cependant, el ne dispose pas des moyens élohiens et des flottes nécessaires pour explorer l’immensité du cosmos. Ainsi, la grande majorité des mondes fertiles restent perdus pour les élohim de Sirinel, qui ont du mal à espérer pouvoir un jour les retrouver, si tenté qu’ils existent encore. Sirinel tente alors de retrouver les perpétu’ailes, Fitz de légende qui régnaient autrefois sur Malkouth. El rassemble toutes les informations qu’el peut trouver à leurs propos et tente de nombreux rituels pour les invoquer. Des premières réussites encouragent Sirinel à poursuivre ce projet. De plus en plus obsédé par les fragments des perpétu’ailes qu’el aperçoit, l’archange-roi se détourne de la gouvernance de son royaume et se plonge dans l’ésotérisme des dieux anciens. Les élohim de Malkouth s’éparpillent alors, menés par d’innombrables autres archanges, pour partir à la recherche d’âme à cultiver. 

La reconstruction des routes célestes

Tout au long de la Seconde Brisure, les âmes des mortels ont continué leur périple ascendant et descendant tout au long du chemin de l’épée et des routes célestes. Les élohim ont priorisé leur protection, pour maintenir l’âme d’EL vivante. Malheureusement, la grande majorité des routes célestes ont été détruites sous les assauts démoniaques, malgré les efforts des troupes. Les âmes avancent donc dans des chemins vides et flous. Elles ne sont plus correctement stimulées et ont beaucoup de mal à rejoindre EL. 

Le Grand Architecte encourage donc fermement ses archanges à faire rebâtir les routes célestes telles qu’elles étaient à l’âge d’or du Tikkun. Les archanges-roi, après avoir voulu impressionner le Grand Architecte en lui présentant des plans très ambitieux, se retrouvent incapables de tenir leurs promesses de campagne. Les quelques plans qui subsistent des routes célestes sont indéchiffrables pour les anges et les principautés du Far-Tikkun, qui n’ont pas connu l’avant-guerre. Nés après la victoire, els n’ont comme guide pour leurs travaux que les légendes anciennes du Haut-Tikkun, totalement dénuées de précisions techniques. Sans l’expertise du Psychopompe, les principautés et les anges ne parviennent plus à juger les âmes correctement dans les épreuves qu’elles traversent. Les épreuves elles-mêmes, déterminées lors du Haut-Tikkun, ne peuvent être reconstruites et les jeunes élohim ne parviennent pas à en créer de nouvelles. Les quelques expérimentations tentées finissent mal, provoquant la perte de nombreuses âmes et donc le courroux des archanges-rois et du Grand Architecte. L’efficacité du chemin des âmes devient donc grandement réduit, comparé à l’époque de l’âge d’or. 

Un sentiment de défiance naît alors chez les élohim, qui fustigent le Grand Architecte pour ce manque de performance. El qui est pourtant l’ancêtre de tous les anges, ne semble pas capable de les faire éduquer dans les secrets du Haut-Tikkun. El reste enfermé dans son Palais d’Argent et n'interagit plus qu’avec des Fitz et des archanges nobl’ailes, très éloignés du peupl’aile qui doit suivre des ordres flous ou irréalisables, éloignés de la réalité du terrain.

Les promesses des archanges envers le Grand Architecte sont mises au second plan. Plutôt que de prioriser les âmes, les souverains s’empressent de reconstruire leurs royaumes dans tous les aspects. Là encore, els se basent sur les plans architecturaux retrouvés de l’âge d’or du Tikkun. Els imitent leur grandeur sans en comprendre les fondements, bâtissant des cités bancales et impraticables. La reconstruction est pénalisée par l’absence des trônes, qui avec leurs dons de manipulation de l’espace, étaient les seuls à pouvoir réellement bâtir les structures de l’âge d’or élohien. Sans trônes, les archanges-rois sont aussi privés de leurs yeux. Méfiants, els passent leur temps à surveiller avec des moyens très réduits ce qu’il se passe chez eux ou ailleurs, alors que des rumeurs d'incursions démoniaques hors de l’Abysse se multiplient. Les anges et les principautés se retrouvent souvent détournées du Grand Dessein pour servir directement les archanges, surveiller et explorer pour eux. Dans les forges, les archanges ordonnent la construction de grands vaisseaux de guerre au détriment des grands vaisseaux mondes qui transportent les élohim le long du chemin des âmes. Là encore, les savoirs de l’âge d’or font défaut. Ainsi, la peur et la désunion caractérise la gouvernance du Far-Tikkun. 

Les archanges utilisent leurs pouvoirs de subjugation pour maintenir leur autorité, utilisant leurs lumières captivantes pour séduire les élohim et les soumettre. Mais en réalité, au-delà de l’aura des archanges souverains, seule la foi en EL maintient un semblant d’ordre dans les royaumes inférieurs. En effet, les âmes vont et viennent de l’Abysse, confirmant malgré l’absence totale de contact que les royaumes supérieurs survivent et qu’EL existe toujours.

La seconde fondation de la Milice Céleste

La Milice Céleste fut décimée par la guerre de la Seconde Brisure. Les Royaumes inférieurs entreprirent donc de la reconstruire, produisant un maximum de troupes de puissances pour se préparer à toute éventualité. 

Rapidement, Sandalphon le Primogène propose au Grand Architecte et à Gadreel, nouveau généralissime de la Milice Céleste, de nouvelles lois pour renforcer son efficacité et sa pérennité en cas de nouvelle catastrophe. 

Auparavant, il existait seulement six milices au sein de la Milice Céleste, une pour chaque royaume qui borde l’Abysse (Kether, Chokmah, Binah, Hessed, Guebourah et Tiphéreth). Ces milices, en plus de protéger leur propre royaume, envoyaient des chorales protéger les autres royaumes des cieux qui ne possédaient pas leurs propres milices. Cette situation pénalisa tous les royaumes des Cieux lors de la Seconde Brisure. Les royaumes du front rappelèrent leurs troupes chez eux, laissant les autres royaumes sans protection. La destruction qui s'ensuivit les mena au bord de l’annihilation totale.

Le Grand Architecte impose alors à tous les royaumes inférieurs d’avoir leur propre milice. Ces derniers ne se font pas prier. Ces Milices doivent cependant obéir aux critères énoncés dans les nouvelles lois. 

Organisation réglementaire

Les milices doivent au total composer au minimum 10% de la population élohienne de leur royaume. 

Dans l’idéal, 10% de leurs troupes doivent être constituées de vétérans de la Seconde Brisure, dotés des meilleurs équipements, chargés de combattre, mais aussi d’inspirer les nouvelles générations de puissances, leur montrant un exemple de discipline, obéissance, courage et vertu. 

40% des troupes sont généralistes et composent la force de combat principale. Elles constituent l'épine dorsale des chorales miliciennes. Els sont équipées d'un mélange de pistolets, d'armes spéciales (comme les pistolets à plasma, les fondeurs luminiques ou les lance-flammes) et d'armes lourdes (comme les lance-missiles ou les pistolets lourds). Ces chorales peuvent remplir un large éventail de rôles : engager des combats rapprochés ou à distance, tenir des objectifs, fournir des tirs de couverture, etc. 

40% sont des troupes spécialisées qui permettent aux milices de s’adapter à tout type de situations de combat. Dont :

• 20% de réserve tactique, qui sert de force de réserve flexible qui peut être déployée pour renforcer les lignes de front, maintenir des objectifs ou s'adapter aux conditions changeantes du champ de bataille. Ces chorales peuvent être affectées à divers rôles en fonction des besoins du champ de bataille, notamment détenir des points stratégiques, assurer un tir de couverture et combler les lacunes de la ligne de front. Elles sont équipées d'un mélange d’armes standards et d'armes spéciales (comme les canons à plasma ou les fondeurs luminiques) et d'armes lourdes (comme les lance-missiles ou les fusils lourds), ces chorales peuvent gérer un large éventail de situations de combat.
• 10% de troupes d’assaut : spécialisées dans le combat rapproché et les assauts rapides, montés sur des véhicules. Leur objectif est de briser les lignes démoniaques, perturber leurs formations et capturer des positions clés dans des batailles rapides et dynamiques. Armés d'épées luminiques, d'armes puissantes et de pistolets, les combattants des troupes d’assaut sont mortels en combat au corps à corps, capables de submerger les positions ennemies par leur force et leur agression.
• 10% de troupes d’artillerie lourde : équipées d’armements massifs fournissant une puissance de feu cruciale à longue portée, ciblant les démons majeurs et leurs fortifications. Les troupes d’artillerie lourde peuvent lancer des tirs de suppression pour protéger les troupes qui avancent et neutraliser des cibles de grande valeur. Elles sont équipées d'armes comme des canons laser, des pistolets lourds, des lance-missiles, des canons à plasma et des fondeurs luminiques. Elles peuvent ainsi engager et détruire à distance des menaces lourdement blindées de chitine démoniaque. Cette puissance de feu importante permet une guerre de siège et les opérations défensives, où elles peuvent fortifier des positions et repousser les assauts ennemis.

Ces troupes spécialisées sont conçues pour offrir de la flexibilité et du renfort aux chorales généralistes. Elles peuvent être déployés en totalité ou en partie pour renforcer les principales forces combattantes, répondre aux menaces émergentes et garantir une efficacité de combat durable. Ces troupes de réserve suivent une formation rigoureuse pour maintenir leurs compétences spécialisées. Elles sont toujours prêtes à être appelés à soutenir leurs frères puissances dans n'importe quel scénario de combat, garantissant ainsi que leur milice puisse répondre efficacement à n'importe quelle situation. Au fil du temps, les puissances des chorales spécialisées peuvent évoluer vers les chorales généralistes, acquérant davantage d'expérience et perfectionnant leurs compétences avant de potentiellement passer chez les vétérans.

Enfin, 10% des milices doivent être composées de troupes en cours de formation. Elles reçoivent un entrainement théorique et pratique, s’engageant très vite sur des vraies situations de combat. 

Logistique réglementaire

Une règle s’impose à la Milice Céleste, celle de l’autosuffisance de chacune des milices qui la composent. Les milices doivent avoir des quartiers généraux dans toutes les cités élohiennes, qui servent de bases de recrutement et de logistique. Elles doivent posséder leurs propres forges et flottes, ce qui leur permet de produire et d'entretenir leur équipement de guerre de manière indépendante.

Les ressources doivent être utilisées efficacement, en veillant à ce que l'équipement, les munitions et les fournitures soient entretenus et pas gaspillées. Les troupes doivent être capables de réparer leur équipement sur le champs de bataille pour soutenir des opérations à long terme sans dépendre fortement d'un soutien externe.

Formation réglementaire

Les puissances suivent une formation constante pour perfectionner leurs compétences, notamment des exercices de tir réel, des batailles simulées et des exercices de combat au corps à corps. Chaque combattant reçoit une formation spécialisée basée sur son rôle au sein de sa chorale, garantissant la maîtrise de ses tâches spécifiques.

Les combattants doivent adhérer à un code de conduite strict, mettant l'accent sur l'honneur, le devoir et la loyauté. Els sont formés à la résilience mentale et spirituelle pour résister aux horreurs de la guerre et maintenir leur efficacité au combat.

Les nouvelles Milices des royaumes inférieurs

La Milice de la Gloire

Toujours à la tête du royaume de Hod, Sandalphon entreprend d’y rétablir l’ordre pour reconstruire dans la paix les mondes élohiens, les routes et les sanctuaires pour abriter les âmes. La refondation d’une milice hodienne s’impose alors que la Chapelle des vertus elle-même se recompose. L’expertise de ces dernières va grandement profiter à cette nouvelle milice, confiée au génér’aile Romuel. 

La Milice de la Gloire suit à la lettre les principes énoncés dans les Lois de la Milice Céleste, qui mettent l'accent sur la flexibilité, l'organisation et les tactiques interarmes. Ces lois fournissent des directives détaillées sur tout, depuis les formations du champ de bataille jusqu'à la logistique.

La Milice de la Gloire se caractérise par leur approche disciplinée et codifiée de la guerre, leur flexibilité stratégique et leur leadership fort. Leur adhésion aux lois de la Milice, combinée à leur gouvernance efficace et à leur intégrité morale, en ont fait l'une des légions les plus respectées et efficaces des Cieux.

La Milice des Songes 

La situation à Yesod se complique face aux entités démoniaques et cauchemardesques sorties du Palais Miroir brisé, qui harcèlent voire attaquent les élohim. Pour les combattre, les forces psychiques des anges sont loin d’être suffisantes. L’archange Nitel décide alors de fonder une nouvelle milice de puissances aux forts pouvoirs psychiques, proches du Mentosis, appelée Milice des Songes. Cette Milice est dirigée par le génér’aile Kruziel.

Les anges ont rapidement compris que les entités cauchemardesques sont des concentrés d’émotions négatives laissées derrière elles par les innombrables âmes qui sont passées par Yesod dans leur chemin d’ascension ou d’incarnation. La Milice des Songes ne peut simplement tuer ces entités, qui reviennent en permanence. Els ne peuvent non plus les guérir de leurs émotions négatives, puisque ces dernières en sont l’incarnation. La seule solution est de les soumettre grâce à ces mêmes émotions négatives.

La Milice des Songes se caractérise par son utilisation de la peur et de la guerre psychologique pour atteindre ses objectifs. Sa stratégie de combat est axée sur des assauts rapides et brutaux et sur le recours à la terreur pour démoraliser et vaincre les entités cauchemardesques. Sous la direction de Kruziel, els sont devenus maîtres de la furtivité, des embuscades et des frappes ciblées, opérant souvent de manière indépendante et avec une efficacité impitoyable. Ces caractéristiques en ont fait l'une des milices les plus redoutées et les plus controversées des Cieux.

La Milice de la Victoire

L’archange Guiel de Netzach dirige le royaume depuis les cités aériennes, où les élohim se sont réfugiés alors que sous els, l’océan infini gronde. Après des siècles chaotiques où Guiel réunifie toutes les cités volantes sous son autorité, l’archange entreprend de dompter l’océan. Ce dernier regorge en réalité de hordes démoniaques, prisonnières des profondeurs pour une raison inconnue. Ces hordes forment des courants dévastateurs et attaquent les âmes qui nagent dans l’océan dans le cadre de leurs chemins d’ascension et d’incarnation. Pour libérer Netzach de cette malédiction, Guiel forme la Milice de la Victoire.

La Milice de la Victoire est spécialiste des opérations amphibies et du combat sous-marin, utilisant des armures et des équipements spécialisés conçus pour les opérations en haute mer. Leur armure est modifiée pour le combat sous-marin, avec une étanchéité, des systèmes de propulsion et une résistance à la pression améliorée. Elles présentent souvent des designs élégants et hydrodynamiques.

Les combattants de la Milice de la Victoire s'appuient sur leur connaissance approfondie du combat sous-marin, leurs armes et tactiques avancées, ainsi que sur un esprit résilient. Cette approche globale fait d’eux une force défensive redoutable. Leur environnement unique en a fait des guerriers polyvalents, adaptables et hautement spécialisés, capables de défendre Netzach. 

La Milice des Nids

Le royaume de Malkouth a été particulièrement victime de la destruction de la Seconde Brisure. Éden, sa capitale, a été rasée. L’archange Siriniel a donc pour priorité de reconstruire la capitale et les nids principaux du royaume avant de pouvoir partir à la recherche des innombrables mondes-fertiles perdus du royaume. Hors de nombreuses hordes rôdent toujours dans le cosmos de Malkouth. La milice des nids est alors fondée pour protéger les mondes en reconstruction. 

La Milice des Nids se spécialise dans la construction rapide de fortifications défensives, telles que des bastions, des dômes et des tourelles automatisées, afin de protéger les efforts de reconstruction très vulnérables des élohim de Malkouth. Ses combattants sont formés par la Milice de la Forteresse qui déploient des ingénieurs de combat adeptes de la construction de fortifications. La Milice établit aussi des redoutes autour des infrastructures critiques. Ces positions sont équipées d'armes lourdes et de défenses luminiques. La Milice déploie donc des puissances spécialisées équipées d’outils et de machines de construction avancés, capables de réparer et de reconstruire rapidement les structures endommagées.

La Milice des Nids combine des stratégies défensives robustes avec une forte orientation humanitaire. L’accent mis sur la fortification, la défense mobile et les tactiques adaptatives garantit la protection et le soutien aux efforts de reconstruction. La protection qu’elle apporte, ses prouesses en ingénierie et son aide compatissante en font une force unique et essentielle pour Malkouth, dédiée à apporter espoir et stabilité aux mondes ravagés par les horreurs de la Seconde Brisure.

La Milice de la Vengeance

Peu après la deuxième fondation, la domination Satanachia de Guebourah, ancien oracle-guerrier suggère au Grand Architecte la création d’une nouvelle milice dont la mission serait d’attaquer les hordes démoniaques restantes de la Seconde Brisure pour les annihiler. L’objectif est d’adopter une posture offensive, parcourant les cieux pour chasser les démons et prévenir de futures invasions. Le Grand Architecte suggère que les milices existantes ont déjà cette mission. Mais Satanachia argumente que ces milices sont en réalité focalisées sur des stratégies de défense. Il faut donc une nouvelle milice, chargée de traquer et d’annihiler les démons. La Milice de la Vengeance fut créée à cette fin et confiée au génér’aile Brésiel.

La Milice de la Vengeance est réputée pour sa brutalité, alimentée par les pratiques douteuses d’oracle-guerrier de Satanachia, qui parait-il, qui dominerait les esprits des combattants pour supprimer en eux toute peur, toute retenue. La Milice est spécialisée dans le combat rapproché, privilégiant les engagements brutaux en mêlée plutôt que la guerre à distance. Leur stratégie implique souvent des charges massives, où des vagues de puissances se précipitent sur les démons, les perçant avec une force pure et une agression écrasante.

La brutalité et l’acharnement des assauts des combattants de la Milice de la Vengeance sont conçus pour rivaliser le comportement des démons. La vue de puissances enragées chargeant tête baissée dans la bataille permet aux combattants des autres milices de gagner en courage et en confiance dans la capacité des élohim. Ainsi, les combattants de la Vengeance cultivent la réputation d'être imparables, créant un avantage psychologique qui encourage les autres élohim.